Premier match des Béninois à la CAN 2008
Un choc sportivement amorti au Bénin
Dans la matinée, Cotonou, Capitale économique du Bénin vibrait à la grande messe du football africain. Un carnaval de soutien s’est organisé par les fans du football béninois. Partout dans la ville de Cotonou, s’était la joie, la ferveur et une volonté soutenue de gagner.
Tout un peuple dont en tête le Président de la république Dr Thomas Yayi Boni attendait l’entrée en lice du onze national Béninois. Banderoles maillot et chemises jaunes et drapeau national circulaient partout dans la ville. Suspens, le joueur béninois Mouri Ogoubiyi sera-t-il aligné ? Treize heures, la composition des onze devant livrer ce match a été annoncée, et à la grosse déception et surprise, Mouri le milieu offensif de l’Equipe n’est pas aligné ainsi que le meneur du jeu Manceau de
lisaient sur les visages de eux-là qui continuaient de nourrir l’équipe national de leur soutien indéfectible et de leur espoir inébranlable. L’intérêt National était en jeu et certains supporters laissaient entendre « avec ou sans Mouri le Bénin gagne ». Plus les heures passaient plus l’inquiétude se lisaient au niveau des supporters Béninois que Maliens vivant à Cotonou. Tout le monde avait hâte que le match commence tout de suite pour libérer toute une nation de l’angoisse. Que soit les dirigeants du pays, les artistes qui se mobilisent dans une rhétorique mélodieuse et les médias béninois, le côté politique ou le commercial a été relégué au second rang au profit de l’unité nationale. On pouvait entendre les taxis motos communément appelés Zemidjan toujours vêtu du jaune, aux couleurs de l’équipe nationale crier « allez les Ecureuils ». Dix neuf heures, vingt heures, vingt heures trente voici venu le moment fatidique. Tout le peuple retenait son souffle devant les écrans de télévision. L’Arbitre lance la rencontre et tout était parti pour une victoire des deux cotés selon qu’on était supporter béninois ou malien. Tout le monde était concentré sur le match et on pouvait qu’entendre les échos de la télévision. Les rues étaient déserts seuls les kiosques et restaurant étaient animés de monde ainsi que les places publics dotées d’écrans géants. Des commentaires frisaient de toute part parmi les supporters qui voulaient se libérer de leur tract. On pouvait aussi entendre que ce premier match était décisif pour la suite de la compétition. Au cours du match, certains s’accrochaient à des espoirs même infime soit-il ! D’autres aussi ne manquaient pas de réalisme tout en commentant que le Mali est un habitué de grande compétition et n’est pas à une seconde participation comme le Bénin. Des pronostics, personnes n’osait s’y faire. Mais ils ne manquaient pas aussi d’applaudir de bons gestes techniques des joueurs et de huer s’ils en font de mauvais. Après, la première mi-temps on pouvait souffler car les buts des deux côtés sont restés vierges et l’espoir augmentait en tout un chacun des supporter. A la reprise où quatre minutes de jeu après, sur une faute commise sur Dembélé TRAORE l’arbitre accorda un penalty à l’équipe malienne. Ce fut la désolation dans les rangs des supporters béninois. Certains supporters vont jusqu’à fustiger l’arbitrage, mais d’autres trouvent tort à certains joueurs et l’entraîneur. Le score resté est resté inchangé malgré la détermination de joueurs avec l’entrée de Stéphane SESSEGNON. Il n’y aura eu que trois minutes de temps additionnel qui n’ont rien changé du score. Le Mali a battu le Bénin 1 à 0. On pouvait remarquer alors le calme dans les rues.Des sentiments de regret, colère et déception animaient les supporters. Certains étaient contre le choix tactique de l’entraîneur Reinhardt Fabisch. On lui reprochait ’avoir aligné une équipe défensive qui n’a rien apporté en attaque. Aussi l’absence de Mouri OGOUBIYI, le milieu offensif de l’Etoile du Sahel et pièce maîtresse des Ecureuils était déplorée. Certains laissaient entendre « si Mouri était là on aurait gagné ».
Mais Malgré l’absence des jokers de cette équipe jeune et dynamique des écureuils, Mouri Ogoubiyi, les joueurs alignés ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour remporter en vain cette victoire vivement attendue par les maliens.
Après le match, des commentaires frisant de toutes parts condamnant les uns et les autres de cette défaite. Mais l’espoir y est encore malgré que les matchs restants s’annoncent plus durs que le joué. Le Nigeria déjà blessé ne se laissera plus fait et les éléphants ne voudront plus perdre un seul match au risque de se voir arracher la première place dans ce pool. Les béninois restés à la maison sont prêts à tout donner pour rehausser le moral des joueurs face à ces hypothèses sportivo-psychologiques dépourvues heureusement de toute évidence.
Constatons alors clairement que des commentaires des uns et des autres, objectifs ou subjectifs, on peut retenir que le Bénin n’a peur de rien et ne subit aucune pression psychologique. Toute chose qui augure de bons auspices pour l’émergence du sport roi au Bénin qui mérite plus du sérieux et de technique dans l’organisation.
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