Ghana 2008

Quand le vin est tiré, on le boit jusqu'à la lie.

Parole d'un buveur de but à la CAN

Publié par Benin le Jeudi 31 Janvier 2008, 00:09 dans la rubrique Les Ecureuils

La compétition continue même si les Ecureuils doivent rentrer au bercail tout comme bon nombre d’équipes éliminés dans la logique du déroulement de la CAN.

Ce qui importe avant tout c’est que le bilan soit fait à partir d’analyses judicieuses sur la participation béninoise, sa deuxième depuis l’existence de la plus grande compétition sportive et footballistique du Continent.

Il est vrai que dès le premier tour de cette phase finale, le premier et le second du Groupe D des éliminatoires : Mali et Bénin sont d’office éliminés avec 4 points pour le Mali contre O point pour le Bénin.

 

Patrick Dansou M., fin analyse du cuir rond béninois et joueur a bien accepté de nous confier ce qu'il a retenu de la participation des béninois à cette CAN.   
                           

Le Bénin n’a pas de potentiel assez fourni

Pas d’effectif des grandes équipes pour participer à la CAN (grands joueurs évoluant dans de grands championnats ou dans de grands clubs à l’extérieur).

Le peu dont on dispose il fallait savoir comment les manager pour avoir un rendement optimal. En plus il a fallu servir une brochette d'erreurs.

Les premières erreurs ne viennent pas des joueurs mais des autorités compétentes (encore qu’on doute de cette compétence) en charge du Sport qui ont fait signé à l’entraîneur Fabisch un contrat qui finit en 2010, donc en deux au lieu de conditionner son contrat définitif à la performance des Ecureuils à cette phase finale. D’ailleurs le coach n’a pas hésité à affirmer que la prestation de l’équipe n’est pas si mauvaise et qu’il ne démissionnerait pas puisqu’il a encore deux ans à passer avec la sélection. Ce qui explique peut-être sa désinvolture et son manque de résultat.

L’entraîneur a choisi son jeu en mettant le peu de potentiel sur les bancs de touche. L’équipe était non seulement divisée mais souffrait de failles organisationnelles sans quoi la seule équipe prenable qu’est le Mali n’aurait pas gagné le premier match.. Nous ne devons pas oublier que l’équipe n’avait pas l’homogénéité de la Côte d’Ivoire ni l’expérience du Nigeria.


Pas de préparation conséquente 
Le foot ce n’est pas que des joueurs mais aussi des supporters inconditionnels et dévoués. Mais au Bénin on n’a pas de supporters mais des rêveurs qui croient qu’il suffit d’aligner des joueurs pour gagner une rencontre.

La défaite totale du Bénin n’est que le résultat logique d’une  mauvaise préparation. Pourquoi doit-on s’attendre à ramener une coupe après avoir disputé fièrement quelques matchs de la phase éliminatoire, qu'on assimile allègrement à un an de préparation plutôt à la va vite.

Voyez l’équipe de l’Egypte, elle était l’équipe championne d’Afrique, catégorie Junior en 2003. Il y a cinq an ce groupe de joueurs évoluait déjà ensemble. Il faut être de très grands rêveurs pour penser les battre. Quand l’équipe de Côte d’Ivoire la majorité des joueurs était Championne d’Afrique des Clubs 97-98 avec l’ASEC. Ils ont progressé très bien et le résultat est là. Kolo Touré et ses pairs avait à cette période à peine 17-18 ans. Même l’équipe du Mali avec les Seydou Kéita, Touré ont joué les éliminatoires cadets en 97 avec Adjamonssi.Comment on peut se comparer à ses gens.

Abscence de Management solide du potentiel
Le bénin dispose de très peu d’école de foot. Le gouvernement a mis plus d’un milliard de nos francs dans cette qualification et cet argent pourrait plutôt servir à renforcer les crédits des écoles de foot existantes comme CEFAS de Mr AJAVON à Cotonou. Il est temps que le gouvernement se ressaisissent plutôt que de dilapider l’argent du pauvre contribuable. Il faut nourrir de vraies ambitions pour le football. On peut avoir au bénin des centres comme celui de Salif Kéita au Mali et sortir des joueurs de la trempe de Diara.

 

Le gardien de but Chitou, qui festoie avec l’équipe adverse qui vient de battre son pays. De toute l’équipe béninoise c’est le gardien remplaçant Djidonou qui a le plus émerveillé lors de cette CAN. Après tout si tu fais une école de foot tu sauras apprécier la trajectoire d’une balle et faire de belles détentes.  
La CAN ne se gagne pas en un battement de cils. On peut se faire battre mais être fièr d'avoir surtout rencontré et tenu tête m^me si c'est en une fraction de minutes à des très grandes équipes plusieurs fois championnes. Le Bénin a mérité sa qualification et a joué dans la cour des grands. C'est là la plus grande histoire de sa participation.

Vive le foot et pendant qu'on y il faut penser à changer ce nom qui, sans être supersticieux ne porte pas chance à l'équipe. ELEPHANTS, LIONS....qui n'en a pas peur?

Les Observateurs [Wilfriyd HEHOU - Bertrand Fokoku KPOGO]

 













 



AU DELA DE TOUT GARDONS LE SOURIRE, CE N'EST QU'UN JEU APRES TOUT

Mise à jour : Jeudi 31 Janvier 2008, 02:22
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